Écrit par Simon le 13 novembre 2019
Les tribulations de Stéphane au Nancy Jazz Pulsations
Mercredi 13 novembre 2019
Notre correspondant Stéphane Godet a trimbalé son micro dans les coulisses, dans le public et devant les scènes du NJP pour recueillir l’avis des spectateurs et les sensations des artistes. Ils s’est rendu à la soirée du 16 octobre au Chapiteau de la Pépinière, avec Deluxe, Lee Fields and the Expressions et Michelle David and the Gospel Sessions, à celle du 17 octobre au Théâtre de la Manufacture avec Omar Sosa & Yilian Cañizares et Adam Ben Ezra, à l’Opéra de lorraine le 18 octobre avec la chanteuse coréenne Youn Sun Nah ainsi qu’à la soirée de clôture le samedi 19 octobre au Chapiteau de la Pépinière.
« Mercredi 16 octobre 2019, ça a déménagé sous le grand chapiteau de la Pépinière à Nancy dans le cadre du NJP. La chanteuse noire-américaine Michelle David et ses musiciens hollandais des Gospel Sessions ont fait revivre l’esprit de la Motown, entre soul et rythm’n’blues Véritable bête de scène, Michelle, avec sa voix chaude et puissante, a littéralement envoûté le public. Lee Fields accompagné de ses musiciens The Expressions a continué à chauffer à blanc le chapiteau. Nouveau grand prêtre de la soul et du funk, il n’est pas parfois sans rappeler James Brown. Prônant l’amour, il livre les chansons de son dernier album avec un professionnalisme sans faille le tout enrobé dans une veste pailletée brillant de mille feux. Enfin, LiliBoy entouré de ses beaux et virils musiciens moustachus ont livré avec Deluxe un show électrique et déjanté. Des costumes, aux décors et à la mise en scène sans oublier la voix unique de la chanteuse, la pop électro et funk jubilatoire de Deluxe a fini d’embraser la salle. » Stéphane Godet
« La soirée du 17 octobre à la Manufacture a offert au public du NJP un voyage mémorable dans des univers musicaux d’Amérique latine, d’Afrique et du Proche-Orient. Venu d’Israël, le contrebassiste Adam Ben Ezra passe de son instrument au piano, à la flûte traversière, à la voix, etc dans un seul en scène qui fleure bon ses origines et son histoire personnel. On a qu’une envie, c’est de prendre un billet pour Tel Aviv. Originaires de Cuba, le pianiste et compositeur Omar Sosa et la chanteuse et violoniste Yilian Canizares forment avec le percussionniste vénézuélien Gustavo Ovalles un trio aux influences multiples puisant aux sources de la musique africaine, latino-américaine et classique occidentale, flirtant parfois même avec le jazz. Un vrai bain de jouvence ! C’est normal puisque leur album Aguas est dédié à l’eau, cette richesse naturelle à préserver ! A l’issue du concert, Gustavo Ovalles a accepté de répondre à quelques questions. » Stéphane Godet
« Vendredi 18 octobre 2019, la chanteuse coréenne Youn Sun Nah s’est produite dans le cadre du NJP sous les ors de la salle de l’Opéra National de Lorraine à Nancy. Sur fond de grand rideau rouge, accompagnée de ses deux musiciens multi-instrumentistes, la diva en rouge et noir a subjugué le public avec sa voix tantôt douce et suave quand elle s’adresse au public et aux possibilités presque infinies et aux effets pyrotechniques quand elle chante. Alternant classiques revisités (Asturias d’Albeniz), chansons revues et corrigées (Michel Legrand) et standards (Alléluia), elle a interprété les titres de son dernier album et d’autres plus anciens pour le plus grand plaisir des mille festivaliers présents. » Stéphane Godet
« Samedi 19 octobre 2019, le NJP a offert une soirée en apothéose à la Manufacture. En première partie, le saxophoniste et compositeur lorrain Damien Prud’homme avec son medium ensemble, une formation de neuf musiciens, à mi-chemin entre quartet et big band, avec notamment l’Allemand Volker Engelberth au piano, a brillé de mille feux dans des compositions de jazz contemporain toutes originales qui ont mis la salle en ébullition. En deuxième partie, devant un public bien chaud, le pianiste Laurent de Wilde entouré du contrebassiste Bruno Rousselet et du batteur Donald Kontomanou, a rendu un hommage vibrant à Thelonious Monk à travers des reprises du maître revisitées et réinterprétées pour un esprit d’invention jouissif. Pour clôturer la soirée, le Souljazz Orchestra, formation canadienne beaucoup plus chaude que ses origines ne le laisseraient supposer, a fini d’enthousiasmer le public du chapiteau avec ses morceaux fleurant bon les rythmes latino-américains qui, comme par enchantement, ont fait cesser la pluie. L’édition 46 du NJP est terminée. Vive l’édition 47 ! » Stéphane Godet