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Écrit par le 5 octobre 2022

La question du transport avec la Région Grand Est

région grand est élu

Guillaume Maréchal vous êtes vice-président de la commission Transport, déplacements et infrastructure de la Région Grand-Est. Guillaume Maréchal, bonjour.

Bonjour.

Aujourd’hui, le secteur des transports connaît une pénurie de conducteurs de bus : en quoi cela est-il important d’y remédier ?

Les enjeux c’est, très concrètement c’est qu’il n’y ai aucun enfant qui soit sur le bord de la route le matin pour allée dans son établissement scolaire, que ce soit dans les écoles primaires, les écoles maternelles, les collèges ou les lycées. Et c’est aussi important dans les zones rurales aujourd’hui, parce que dans les territoires urbaines on peut aller au collège, au lycée ou l’école à pied. Pour nos concitoyens qui sont dans les zones rurales il est important que ce service de transport scolaire puisse être assuré. Aujourd’hui, dans les Ardennes, par exemple si nous avons plus de deux arrêts maladie, il y aura des lignes où il n’y aura pas de conducteurs, il n’y aura pas de bus scolaire. Donc il est important aujourd’hui pour nous de trouver de nouveaux conducteurs, de former de nouveaux conducteurs, pour que nous puissions assurer la continuité du service public et assurer à l’ensemble des familles et notamment en zone rurale la possibilité pour leurs enfants d’aller dans les écoles.

La Région s’implique pour résoudre ce problème.

La Région Grand-Est avec les transporteurs qui sont nos partenaires, nos prestataires nous avons lancé depuis quelques mois déjà une phase de recrutement intensif parce qu’aujourd’hui nous avons tous nos bus qui circulent mais nous avions une petite crainte d’avoir le matin des enfants qui ne puissent pas prendre le car scolaire pour se rendre dans leurs établissements respectifs que ce soit dans les écoles primaires, maternelles, collèges ou lycées.

Donc aujourd’hui vous recrutez toujours.

Nous recrutons toujours. L’objectif c’est d’avoir aussi du personnel et des personnes formées pour pouvoir prendre la suite ; on ne sait jamais s’il y a un arrêt maladie ou quelqu’un qui souhaite changer de voie professionnelle donc nous sommes toujours dans cette phase de recrutement, de formations aussi pour pouvoir avoir un vivier de conducteurs de bus.

Quelles sont les choses mises en place, justement ?

Si les personnes ont déjà un permis D, c’est-à-dire un permis qui permet de pouvoir conduire des bus, les personnes peuvent directement candidater. Toutes les candidatures sont prises et sont transmises par la suite aux transporteurs dans les différents départements comme dans les Ardennes à la RDTA par exemple ou chez nos transporteurs privés. Et si vous n’avez pas le permis D et que vous souhaitez vous former, nous vous accompagnons avec la Région Grand-Est – c’est une de nos compétences de manière générale – et donc nous pouvons vous accompagner. Nous finançons la formation ; les éventuels candidats n’ont rien à avancer, c’est la Région Grand-Est qui viendra financer la formation pour leur permettre d’avoir le permis D et de participer à ce processus de recrutement. Il y a eu aussi des revalorisations de salaire, nous les accompagnons, nous pouvons faire de l’accompagnement aussi pour augmenter ce temps partiel. Généralement, les conducteurs de bus sont à temps partiel donc nous pouvons accompagner pour avoir des heures complémentaires, des heures supplémentaires, pour qu’il y ait un gain supplémentaire pour la personne qui souhaite s’investir et souhaite être embauchée en tant que conducteur de bus.

Guillaume Maréchal, qu’avez-vous à dire aux auditeurs pour peut-être les encourager à s’engager dans une formation ?

Accompagner des enfants c’est aussi une mission. On se dit que ça peut être nos enfants qu’on accompagne. C’est un moyen de rendre service à la population, aux enfants. C’est toujours agréable je pense d’avoir chaque matin des élèves. Alors, certains enfants sont peut-être moins heureux d’aller à l’école que d’autres. La plupart sont heureux d’y aller, c’est un moment où ils se retrouvent. Et c’est toujours agréable, je pense, de se dire « c’est peut-être nos enfants que l’on transporte » et de pouvoir les emmener à l’école tous les matins, c’est toujours un petit plaisir. Après, c’est comme chaque métier, je pense qu’il faut avoir un plaisir, avoir une vocation, et je pense que même si aujourd’hui nous avons du mal, il y a toujours des gens qui sont prêts à avoir cette vocation.

Pour certaines personnes c’est le moyen d’avoir un complément de revenu puisqu’il peut y avoir des temps partiels choisis dans le cadre de ces embauches et donc ceux qui souhaitent avoir un salaire supplémentaire, une rémunération supplémentaire, c’est le moyen d’y aller, donc je conseille à tout le moyen d’y aller. Donc je conseille à tout le monde d’y aller : allez-y, nous sommes là pour vous accompagner !

Merci, Guillaume Maréchal.

De rien.

C’était une production des radios associatives en Grand-Est soutenue par la Région Grand-Est.


Devenir chauffeur de bus, voilà un beau métier qui offrent de belles perspectives professionnelles. C’est un métier qui recrute aussi bien pour le transport urbain, interurbain, régional ou pour le ramassage scolaire et les besoins sont énormes. Si vous aimez l’autonomie et le contact humain ce métier et peut-être fait pour vous. Nous en parlons avec Karima. Elle vient tout juste de terminer sa formation de conductrice de bus et elle nous raconte son parcours professionnel et ce qui l’a poussé vers cette formation

Avant, j’étais femme de ménage pendant 4 mois, mais ce n’était pas pour moi. J’ai discuté avec une amie qui était chauffeur de bus et je me suis dit ’’c’est ce que je veux faire’’. Je me suis inscrite et c’est allé vite car il y a beaucoup d’offres d’emploi. Ce qui m’a poussé à suivre cette formation, c’est parce que j’aime beaucoup rouler et j’aime beaucoup partager un moment avec les clients, parler avec eux et être à l’écoute. Faut aimer être avec les gens.

Karima nous décrit une formation intense mais accessible avec une partie théorique et beaucoup de mise en application pratique.

Le centre de formation nous apprend à conduire un bus car c’est énorme. Ce n’est pas comme la voiture. Il y a des angles morts, des porte-à-faux. Il faut faire attention aux trottoirs, aux piétons parce que les gens, ils ne font pas attention. Il faut avoir l’œil partout comme notre formateur nous l’a répété : ‘’360°, l’oeil partout’’. Il y a aussi une partie sur plateau, c’est les manœuvres à faire : stationnement du bus, slalomer entre les plots pour stationner un bus. Ce n’est pas évident. À l’examen vous avez 5 minutes mais en 3 minutes maximum vous le fait. Une anecdote lors de ma formation, c’était avec mon collègue de formation. Il a emprunté une rue en sens interdit. Nous nous sommes retrouvés devant les voitures qui arrivaient. Les véhicules klaxonnaient. C’était galère pour lui, pour sortir. Les gens ne font pas attention aux bus identifiés ‘’auto-école’’. Nous apprenons à rouler un bus et ils ne sont pas veillant. Il faut faire très attention aux piétons, aux vélos et aux trottinettes. Il faut être patient et aimer ce travail sinon ça ne va pas.

C’est une formation qui nécessite tout de même quelques prérequis les conseils de Karima pour intégrer la formation et devenir conducteur ou conductrice de bus

La patience et aimer ce métier. Dès le premier jour, vous recevez un livret et il faut commencer à apprendre les fiches. Vous avez 3 mois et demi, on se dit toujours que nous avons le temps mais au bout d’un moment vous n’avez pas que les fiches. Vous avez aussi 6 thèmes et 200 questions. Il vaut mieux commencer à les apprendre dès le premier jour et les comprendre car à l’examen on va vous poser des questions et il faut savoir y répondre. C’est comme un retour à l’école

Maintenant vous savez tous ! Si vous aussi, comme Karima, vous souhaitez changer de métier et que vous aimez bouger, que vous vous voyez au volant de ces grands véhicules, n’hésitez pas à en parler à votre conseiller Pôle emploi ou à vous rendre dans l’un des centres de formation de la région Grand est.

C’était une production des radios associatives soutenu par la région Grand Est


Les métiers du secteur du transport public de voyageurs ont du mal à recruter la région Grand Est n’est pas épargnée par cette pénurie la parole à une entreprise qui recrute Transdev.

Olivier Monot, vous êtes directeur régional de Transdev, quel rôle joue cette entreprise dans notre quotidien et en Grand Est particulièrement.

La société Transdev, qui est présente à l’international comme en France, est spécialisée dans la mobilité. Nous transportons des voyageurs tous les jours dans tout le pays. Et dans la région Grand Est plus particulièrement, nous avons 1800 salariés qui transportent des jeunes et des moins jeunes pour aller travailler, pour aller à l’école, pour leurs loisirs aussi.

La région Grand Est est un manque de conducteur de car, le métier souffre-t-il d’une mauvaise image ?

C’est un métier qui présente un certain nombre de contraintes. Quand il s’agit de faire du ramassage scolaire, il est évident qu’on a un métier où il y a une amplitude un peu élevée puisqu’il faut accompagner les enfants le matin, les ramener le soir.

Mais c’est quand même avant tout un métier de contact, c’est un métier où on est en contact avec les jeunes au quotidien c’est un métier de service public donc c’est comme une valeur fort et puis quand on échange avec les gens, c’est fou le nombre de personnes qui en ont bénéficié quand il était plus jeune et bien maintenant je dis il faut continuer à transmettre ce service qui est vraiment un service essentiel pour notre population.

Les opportunités sont réelles aujourd’hui en tant que chauffeur de transport urbain à transport scolaire entre autres. Quels atouts mettez-vous en avant aujourd’hui pour attirer de nouveaux conducteurs ?

Je dirai qu’il y a deux métiers possibles; soit on est dans un service à temps plein donc on a CDI à temps plein et donc là on peut avoir une attractivité qui est lié à des taux horaire qui sont comme supérieurs à ceux du SMIC, ou alors on est dans un temps partiel et là ça peut venir concilier une autre activité, que ce soit une activité parents d’un auto-entrepreneur et qui à la recherche d’un salaire de base garantie tous les mois et d’une protection sociale donc ça c’est un premier élément, important je pense, ou pour un retraité qui cherche un complément de retraite, ça c’est aussi un autre exemple qui peut motiver des personnes à venir nous rejoindre.

En termes de formation, est-ce qu’il existe des solutions pour faciliter l’accès à l’emploi avec des partenariats entre centres de formation, entreprises et région Grand Est par exemple ?

Évidemment la première condition pour venir nous rejoindre c’est d’avoir le permis D mais ce permis D tout le monde ne l’a pas et donc il existe des dispositifs et nous avons des aides pour accompagner les candidats volontaires et obtenir ce permis sans que ça leur coûte rien. Donc nous avons des aides de la région Grand Est en particulier et nous avons des accords avec des organismes de formation. C’est finalement assez simple. Il faut surtout avoir des candidats qui sont motivés, qui aiment la relation avec les jeunes, avec les clients et je suis sûr qu’ils y trouveront beaucoup de plaisir.

Une formation dure combien de temps ?

En 4 mois, on a une formation complète qui permet à la fois d’avoir le permis, d’avoir ce qu’on appelle la fimo qui est aussi une formation technique, et en 4 mois on est complètement opérationnel.

Comment fait-on pour postuler ?

Le plus simple c’est de nous contacter sur notre site internet www.transdev-grandest.fr, et là vous pouvez regarder les postes qui sont déjà disponibles ou proposer votre candidature spontanée.

Cet entretien est une production des radios associatives en Grand Est soutenu par la région Grand Est.


Dans la liste des métiers en tension, il y a celui de conducteur de bus. Nous avons beaucoup parlé au moment de la rentrée des classes, un véritable casse-tête pour les collectivités qui gèrent le ramassage scolaire. Ce sont 230 000 scolaires transportés chaque jour par près de 80 compagnies. Aujourd’hui comment faire face à ce manque de conducteurs, nous en parlons avec Simon Bonanno. Il est coordinateur au sein du centre de formation Wantz à Cernay. Il faut former plus de conducteurs et tout de suite ?

Aujourd’hui nous faisons face à une pénurie de conducteurs, de voyageurs et pour cela il y a des titres professionnels qui sont mis en place au sein de notre structure et d’autres structures d’autres centres de formation. Le ton est donné, c’est-à-dire qu’aujourd’hui on doit former pour faire face à cette pénurie qui touche la région Grand Est.

Quel est le déroulé et le contenu de cette formation ?

C’est une formation qui dure 3 mois (434 heures). C’est une formation qualifiante. C’est un titre professionnel donc de niveau 3. Le futur stagiaire alternera entre la théorie et la pratique. Pour le côté théorie il aura toutes les questions à apprendre liées à la sécurité. Lorsqu’on prend un bus, quels sont les gestes à adopter ? Comment je dois me comporter en cas de mauvais temps par exemple. La partie pratique consiste à effectuer une manœuvre sur plateau. Le stagiaire aura deux manœuvres à effectuer, suivi de la partie pratique sur route qui se passe avec un inspecteur.

Sommes dans l’opérationnel puisque 3 mois de formation c’est très rapide. Ça débouche très vite à ce titre professionnel

Oui ! C’est une formation qui est intense puisqu’elle 3 mois mais ça va déboucher sur un poste de conducteur de bus et ça sera un vrai professionnel de la route.

Quels sont les prérequis et à qui s’adresse cette formation ?

Cette formation s’adresse d’une part aux demandeurs d’emploi. Il faut être âgés de 21 ans, avoir un permis B valide et être au fait du métier parce que c’est un métier où vous pouvez alterner entre du temps plein et du temps partiel puisque vous vous occupez également des sorties scolaires. C’est du temps partiel mais faut être déjà au fait du métier et se renseigner avant de commencer cette formation.

Un point important : il y a du débouché et une véritable embauche à la clé. Notons-le : 73 % des stagiaires qui suivent la formation trouvent un emploi à l’issue

Nous nous sommes déjà en partenariat avec des clients de la région comme les transporteurs, qui, pour faire face à la pénurie, font appel à nous pour les former. Nous sommes en lien avec la région Grand Est qui aide à financer ces formations pour que tout se passe bien et que les futurs conducteurs trouvent un emploi à la clé.

C’est intéressant de le rappeler, la région Grand Est intervient et pour la personne qui intègre le parcours de formation, c’est totalement pris en charge par la collectivité

Oui, c’est une formation qui est prise en charge par la collectivité et je dirais qu’elles ont vraiment pris en compte le fait qu’aujourd’hui il y a une vraie pénurie. C’est une vraie demande et vous avez des personnes qui entrent en formation, qui sont rémunérés par la région Grand Est. Il y a de l’avenir

Et j’ai envie de dire, il n’y a plus qu’à ! Il existe différents centres de formation en Grand Est. N’hésitez pas à vous rapprocher du centre le plus proche de chez vous.

C’est une production des radios associatives en Grand Est soutenues par la région Grand Est


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